Narratif ? Kezako?

Bonjour,

Je vois régulièrement des termes qualifiant un jdr ou une partie comme "narratif" sur des discussions que je lis (pas uniquement ici) et j'avoue en être assez perplexe.

Qu'est- ce qui se cache derrière ce terme? C'est en opposition à quoi?

Dans la mesure où on joue à un jdr, il y a forcément un échange entre le maître de jeu et ses joueurs.
Le MJ a la connaissance du scénario, de l'univers du jeu et décris aux joueurs ce que se passe en fonction de leurs décisions.
C'est un échange fort sympathique dans lequel le MJ  s'adapte. Et si on sort du scénario de base, est-ce bien grave?

Au plaisir de vous lire.

T'as le narrativiste et le semi narrativiste, les expériences que j'en ai eu le mj nous laissait décrire et inventer un certain nombre de choses et lui veillait que cela reste cohérent ou qu'il y ait parfois des contreparties. Le mj doit avoir de bonnes capacités d'impro. Souvent il n'y a pas trop de compétences et carac

Mouais. Je ne vois toujours pas bien.
Notre partie de samedi, tu classes ça comment du coup?

Salut,
Pour moi, le terme de role-play narratif est une forme de jeu ouverte, où les joueurs sont libres dans leurs actions dans le cadre d'une aventure, dans l'univers où ils évoluent.
Le terme fermé, laisse libre les joueurs de faire que des actions encadrés par le scénario.
Cela se réfère plus à la façon dont les joueurs souhaitent s'investir dans l'univers.
Voici quelques exemple :
Dans une situation d'un scénario type Univers D&D :
Les joueurs doivent découvrir les raisons de la disparition d'enfants dans une ville. Certains scénario édité vont donner au maître de jeu les clefs pour résoudre cette affaire. En allant voir tel ou tel marchand, en espionnant les activités d'une guilde. Toutes les données sont décrites dans le scénario. Si le MJ ne se tient qu'à ces données, et qu'il oriente les joueurs que vers ses pistes, j'appelle cela un fermé. Car les joueurs ne suivent que la trame du scénario. C'est rassurant pour la plupart des MJ, surtout débutant. Rien n'empêche les joueurs de donner de la vie à leur perso dans le cadre de l'aventure.
Si le MJ laisse une entière liberté de découverte de l'intrigue en ayant prévu d'autres cheminements (si un perso a dans ces connaissance le responsable d'une guilde de voleur, qu'un perso dispose d'un sort de souhait mineur), il va devoir improviser les rencontres qui peuvent déboucher sur d'autres conclusions. Cela demande au MJ une grande part de préparation, de connaissance de ces joueurs car il faudra les contenir dans la mesure du possible pour qu'ils ne gâchent pas le plaisir de jouer.

Pour moi, il existe aussi une troisième façon de jouer que parfois j'ai rencontrer : le PMT (Porte Monstre Trésor). En fait les aventuriers ne sont qu'à la recherche d'Xp, de richesses. Le scénario est linéaire dans le fait que les joueurs sont des explorateurs et que l'aventure n'est qu'une suite de rencontres (Vous ouvrez la porte et découvrez une grotte où se trouve 2 goblours et hobgobelins qui vous attendent les armes à la main. Initiative). Le MJ ne gère que les rencontres et les trésors. C'est marrant à dose homéopathique.

Pour moi la partie de Samedi était une partie semi-ouverte dans le sens que cela était un scénario de découverte et nous étions pris par le temps.
Cependant le MJ nous a laissé la place de donner du ton à nos personnages en ne se cantonnant pas seulement aux règles, mais nous a permis d'improviser des actions et à jouer le jeu.

Ok, ça me parle bien.
Merci pour ces explications.

Le terme vient des discussions d'un forum américains maintenant fermé qui s'appelait The forge, au début des années 2000. Ces discussions ont débouchés sur l'écriture d'articles, notamment sur une théorie qui a fait date et qu'on appelle GNS (gamism, narrativism, simulationism) et dont l'auteur et Ron Edwards. On trouve les traductions de tous ces articles sur le site PTGBTB (places to go, people to be). C'est gratuit et très intéressant !

Le but de ces discussions et théories était :
1 - comprendre pourquoi certaines parties sont ratées, déagréables pour les participants, sources de déplaisir;
2 - en tirer des outils théoriques de game design.

C'est depuis devenu une grille de lecture souvent un peu dévoyée. Voire beaucoup !

Quand on se croisera à l'association, je pourrai t'en parler longuement, j'adore la théorie

Ça marche